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Page:Desforêts - Le p’tit gars du colon, 1934.djvu/156

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ÉPILOGUE

LA DERNIÈRE ÉTAPE.


D ÈS avril de l’année suivante, petit François quittait Saint-Méthode : il suivait son père au moulin rudimentaire de la Mistassibi.

Une existence nouvelle commençait, toute faite de privations, de travail pénible, d’abandon forcé, de lourdes fatigues pour le corps, d’isolement douloureux pour l’âme de l’enfant.

… C’est la montée tragique vers ce désert, quand l’épuisement des forces rend la marche longue et désespérée. Puis, là-bas, une cabane misérable sur la grève sauvage, au bord du rapide…

Et l’amour de la terre qui le tourmente, et qui devient une ironie macabre en cet espace immense encombré de rochers, de savanes désolantes, de forêts et de rivières tumultueuses…

Sur cette nuit du cœur, une idylle naïve allume son rayon jeune… Ce sera l’étoile heureuse et le bonheur définitif de sa pauvre vie de « faiseur de terre. »