On le lui apporta. Alors il ordonna d’éteindre la cire et étendit le drap funèbre ; il en sortit une lumière qui éclaira la chambre jusqu’à ce que fût terminé l’ensevelissement.
Les vieilles chroniques rapportent mille autres traits qui ne le cèdent en rien comme merveilleux à ceux que je viens de citer. Un docteur tombouctien a donc pu écrire en toute conscience : « Les hommes pieux de Sankoré n’ont été dépassés en piété que par les compagnons du Prophète. » On donnait à ceux qui avaient été ainsi marqués du sceau divin le nom de saint ou Oualiou. Un édicule s’élevait sur leur tombe.
Les gens qui avaient mené une vie d’enfer et que leur heure
dernière trouvait repentants, se faisaient enterrer aux abords,
afin que le défunt intercédât en leur faveur auprès du Très-Haut.
On venait en pélerinage à l’édicule et de même à leurs
maisons et à leurs Jardins. On demandait des miracles au
Saint. Et des miracles s’accomplissaient — parce qu’il n’y a