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Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/405

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L’EUROPE ET TOMBOUCTOU

I
Lettre de Lord Clarendon au cheik El Backay.

Louange à Dieu ! Qu’il soit glorifié !

De la part de Clarendon, premier ministre de la Reine et du gouvernement anglais, au très honoré et très noble, au cheik savant parmi les savants, qui brille par son intelligence, Sidi Mohamed El Backay, ben Sidi Mohamed, ben Sidi Moktar EI Kounti, auquel nous adressons tous nos remerciements et l’expression de notre considération. Que Dieu le récompense. Ainsi soit-il !

Salut à vous !

Que Dieu vous accorde sa bénédiction et sa miséricorde, ainsi que les plus pures de ses grâces.

Je vous fais savoir que la Reine d’Angleterre à entendu le rapport du Docteur Barth, nommé Abdel Kérim chez les Arabes, qui vous a visités sur son ordre, dans vos pays, dans le but de renouveler l’amitié qui existait déjà entre vous et nous, et de vous faire connaître à Elle, Barth nous a appris la façon bienveillante dont vous l’avez reçu, et qui ne peut s’oublier. Vous l’avez protégé contre les gens sans foi qui ne savent pas distinguer le bien du mal. Dieu vous récompensera de ces bonnes actions que sa loi vous recommandait ! Il nous a mis au courant de votre force et de votre courage. Nous en avons ressenti une grande joie.

Les lettres que vous avez envoyées avec lui sont arrivées. Nous les avons lues et nous avons bien compris ce qu’elles contenaient. Cela à été pour nous une joie immense. Les espérances du gouvernement anglais ont été comprises par vous. Ce qu’il veut, c’est ouvrir les yeux des Arabes du Sud sur le commerce, et tout ce qui s’y rapporte. Et il sait maintenant que vous avez vu avec plaisir notre mission, et avez accepté avec joie notre amitié.

Nous vous donnons notre parole que cette amitié qui nous