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Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/230

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Les terreurs m’assiégent de toutes parts ;
Ma prospérité est enlevée comme par un coup de vent,
Mon bonheur a passé comme un nuage.



    Et maintenant mon âme se répand en plaintes,
Les jours de l’infortune m’ont saisi.

La nuit perce mes os, me les arrache ;
Les maux qui me rongent ne dorment pas.

La douleur m’a rendu méconnaissable ;
Elle me serre comme ma tunique.

Le Très-Haut m’a renversé dans la boue,
Je suis confondu avec la poussière et la cendre.

Je crie vers toi, ô Dieu, et tu ne m’exauces pas ;
Je me tiens debout devant toi, et tu ne me regardes pas.

Tu es devenu pour moi un adversaire implacable,
Tu m’attaques avec toute la force de ta main.