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Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/114

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la danse macabre


 Sous l’amoureuse exhalaison
 Du bas-ventre de l’amoureuse
 En amoureuse pâmoison,
 Amant où prends-tu ton courage
 Pour conclure sans renier
 L’amour ton amoureux ouvrage,
 Tant du corps chéri se dégage
 L’exacte haleine du charnier !

 Et direz-vous que je diffame,
 Ô sœurs, mes déplorables sœurs ?
 Ô pauvres, pauvres chairs de femmes,
 Soyez vénérées en nos cœurs,
 Vous impérativement tendres
 Voix de l’inéluctable sort,
 Qui murmure à qui sait entendre :
 Prépare-toi, frère, à la mort !

— L’amour est mort, l’amour est mort !

Grisélidis frêle et blanche comme un beau lys
 — Si mon mari me trahissait,
 Je lui dirais : Mon cher mari,
 Pourquoi ne me l’avoir pas dit,
 Qu’une autre femme vous plaisait ?

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