— S’il plaît à Dieu vous en aurez,
Saute blonde, la jolie blonde,
Et ce sera de mariniers.
Saute blonde et lève le pied !
Et le branle des marinières,
Blanc bonnet et court jupon,
Dont gambade par derrière
La trôlée de leurs poupons :
— Reluquez-moi cette mère
Qui ne veut des enfants
Que la façon d’les faire !
Tout’ ces margotons
Avec leurs façons.
C’est tout juste bon à découper en tranches.
Faire de l’appât pour pêcher les poissons !
Cependant un déluge de laiteuses perles
S’égoutte avec lenteur du morne firmament
(Il y en a, Dieu ! il y en a tant !) :
Les âmes des enfants qu’ont envoyées au Ciel
Les criminelles voluptés de leurs parents :
Ce devient en touchant la terre maternelle
Un déluge de petits Pierrots blancs, chantant :
(Il y en a, Dieu ! il y en a tant !) :
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la danse macabre
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