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Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/46

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la danse macabre


Des spectres les marées chuchotantes ondulent :

 — La vie est un rêve, une bulle,
 Faux vivants qui rêvons agir.
 Quoi sommes-nous que somnambules
 Qui se réveillent pour mourir ? —

Titus enlace Bérénice avec transport :

 — Qu’importe la mort ?
 Qu’importe la vie ?
 L’amour est plus fort.

 — L’amour est plus fort
 Que toute sagesse,
 J’aime et veux aimer.

 — Ô ma bien-aimée.
 Vivent nos faiblesses
 Et ta force, amour !

Les spectres tournent en volutes magnétiques :

 — Amour, gloire, extases mystiques,
 Cauchemars noirs, rêves d’enfants.
 Frissons ailés, blanches musiques,
 Bercez-nous doux en attendant ! —

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