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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/103

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SUR LE SOL D’ALSACE

chait dans l’encadrement de la porte-fenêtre. Des moustaches rousses, une barbe taillée en pointe adoucissaient son visage aux traits plutôt épais. Des yeux bruns ressortaient sous les sourcils foncés comme les cheveux.

Des épaules droites et larges, des jambes hautes lui donnaient l’aspect d’un colosse représentant la force de l’Allemagne.

Il descendit les degrés lentement, soucieux de sa dignité d’inspecteur des forêts. Il s’inclina devant Louise avec une déférence obséquieuse dans sa volonté d’être très poli. Il s’informa d’Herbert et Louise répondit :

— C’est demain son jour de naissance et nous vous attendons tous trois à Greifenstein pour le fêter…

Et pendant qu’Elsa sautait de joie à la perspective que promettait ce lendemain, Louise s’échappa en priant Clara d’amener Mme Streicher.

Pendant le trajet du retour, elle recommanda à Fritz de ne pas faire allusion à Nancy devant son père, ni devant Wilhelm. Il l’écoutait, attentif et grave, mais il ne demanda pas les raisons