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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/149

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II

Louise et Marianne, à partir de cette nuit de Noël, eurent des causeries plus fréquentes. La réserve qu’elles observaient mutuellement se modifia. Comme une digue qui se rompt, la pensée de la servante courut dans le champ vaste de sa douleur. Par elle, Mme Ilstein apprit en détail combien les Alsaciens se trouvaient malheureux. Elle sentit aussi que son mariage ne lui serait jamais pardonné par les enfants de la vieille Alsace… Et pourtant, n’était-ce pas pour défendre son patrimoine et faire de son mari un Alsacien, qu’elle avait pris ce parti ?… Ne le comprenaient-ils donc pas ?