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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/182

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SUR LE SOL D’ALSACE

galants comme des chevaliers français et qu’ils s’humanisaient avec ostentation quand, aveu un joli sourire, on leur demandait une faveur. Son parti fut vite pris, et prévenant Fritz :

— Je vais implorer ton père pour toi !…

Elle ne l’écouta pas quand il la supplia de n’en rien faire ; elle partait quand M. Ilstein se montra ; s’approchant d’elle, il la salua de façon amicale pendant qu’il épiait le visage de sa femme. Il y vit des traces de larmes prêtes à revivre. Il remarqua son fils qui s’efforçait de sourire :

— Eh bien ! monsieur le révolté ?…

Elsa intervint :

— J’allais vous prier de le rendre libre, monsieur Ilstein… En vacances… c’est pénible de rester cloîtré… surtout par ce beau temps… Ne me refusez pas la première grâce que je sollicite de vous… acheva-t-elle avec des yeux câlins en voyant que la réponse se laissait attendre.

Herbert n’osa pas refuser. Le départ de Marianne et la réclusion de Fritz, c’était trop pour un jour. Avec bonhomie, il commanda, se