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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/251

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SUR LE SOL D’ALSACE

Il s’excusa en l’embrassant et ses baisers tombaient sur des joues glacées… Elle se rappela qu’il lui avait crié naguère :

— Ne me touche pas !

Wilhelm s’exclama, riant :

— Tu es étonnée de reconnaître un tel homme pour ton fils !… Ah ! l’habit vous change et si tu pouvais m’admirer à cheval avec mon casque à pointe !…

Elle frissonna, blême.

Joyeux, exubérant, Wilhelm disparut en lançant :

— J’ai une faim !

Alors, elle songea qu’il était son fils et le fit servir.

Wilhelm resta en uniforme parce qu’il voulait se montrer ainsi à Elsa.

Le soir, empressé, il accueillit les hôtes de ses parents avec sa grâce aimable. Il prenait déjà, vis-à-vis de sa fiancée, une autorité câline qui se traduisait par : je suis le maître…

On entra dans le salon où scintillait le sapin traditionnel.

Tout à coup, Louise constata, dans un affreux