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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/274

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SUR LE SOL D’ALSACE

dément l’Alsace, enfin Robert, le fils de dix-sept ans… Mais eux, le connaissaient-ils, comme lui les connaissait ?…

Il vit la maison et passa devant, plusieurs fois, cherchant à y apercevoir un signe de vie. Les rideaux, bien tirés, ne bougeaient pas sur les fenêtres fermées. Il était onze heures du matin… S’ils n’étaient pas là ?… Il ne voulut pas hésiter davantage et se précipita pour sonner… Une femme de chambre vint ouvrir :

— M. le commandant Daroy ?

— Il n’est pas chez lui pour le moment…

— Et Mme la commandante ?

La femme de chambre dissimula une velléité de moquerie… Un étranger qui ne savait pas les formules mondaines…

— Madame est là… qui dois-je annoncer ?

— Fritz Ilstein…

Elle répéta le nom qu’elle prononça mal et ouvrit au jeune homme la porte d’un salon. Une atmosphère douce l’enveloppa… un bien-être l’entoura subitement et un pressentiment joyeux éclaira son visage.

Une voix de femme s’entendit dans la pièce