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SUR LE SOL D’ALSACE

à côté et soudain Mme Daroy fut devant lui… Quoi ! c’était la mère d’un grand fils, cette dame élégante qui paraissait encore plus jeune que sa mère, à lui ?…

Aimablement, elle l’interrogea :

— Monsieur ?

— Je suis Fritz Ilstein, le petit ami de Mme Hürting…

— Ah ! Fritz… de Saverne… le fils de Louise ? comment va votre mère ? et ma tante ?… Quel bonheur !… quelle jolie surprise !… Marie ?… appelez M. Robert !…

Et Mme Daroy, avec des gestes vifs et des paroles gracieuses, mit le jeune arrivant à l’aise…

Robert entra… Sa mère le présenta…

Ah ! comme Fritz le reconnaissait !… Oui… c’était bien lui… avec sa raie au milieu de ses cheveux châtains et ses yeux gris… longs…

Il le contemplait pendant que Robert lui disait gaîment :

— Bonjour, Fritz !… nous sommes de vieux amis, n’est-ce pas ?… Ma tante de Saverne nous parle si souvent de toi…

Une accolade suivit, cordiale…