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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/288

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SUR LE SOL D’ALSACE

assise devant sa cheminée, les yeux vagues ; ne sachant à quoi se résoudre, elle ne prenait aucun parti.

Quand elle entendit que sa vieille amie se trouvait à Greifenstein, une épouvante sans nom la flagella. Elle crut immédiatement qu’un malheur, concernant Fritz, fondait sur la maison. Elle se précipita dans le salon ; elle vit à peine son mari ; un sentiment unique la dominait :

— Fritz ?… cria-t-elle.

— Il va bien… répondit Mme Hürting.

Alors seulement Louise reprit contact avec la réalité. Comme étourdie, elle regarda tour à tour la vieille dame et son mari. Celui-ci s’inclinait devant la visiteuse. Il sortit.

— Qu’y a-t-il ? demanda Louise.

— Ma pauvre enfant ! Fritz est chez mon neveu à Nancy, avec la résolution de ne plus revenir en Allemagne… et ton mari veut exiger de lui qu’il rentre dès demain…

— Comment tout cela va-t-il finir ? gémit Louise.

— La situation est d’autant plus sérieuse qu’on parle de guerre…