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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/77

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SUR LE SOL D’ALSACE

Elle le prit dans ses bras, et en l’embrassant elle pleura des larmes de joie, des larmes libres qui enlevaient une douleur, qui la débarrassaient de tourments au milieu desquels se débattait sa déchéance.

Le petit Fritz l’examinait. Son jeune cerveau entrevoyait une chose qu’il ne pouvait comprendre.

Ils restèrent tous deux silencieux, lui serré contre elle, comme pour la préserver de toute atteinte. Enfin Louise reprit possession de tout son sang-froid et blâma sa faiblesse. Elle s’essuya les yeux et, s’adressant à Fritz, lui dit doucement :

— Va dans la salle d’études, mon mignon, M. Leiter doit t’attendre…

— Tu ne pleures plus ?… questionna le petit, inquiet.

— Non, mon chéri…

Il sortit à pas lents, se retournant pour l’observer.

Elle lui sourit tout en sentant les larmes trembler encore au bout de ses cils.

Cependant, une douceur descendait en elle.