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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/87

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II

À quelques jours de là, Louise eut une grande joie. Marianne vint la trouver d’un air radieux en s’écriant :

— M. et Mme Hürting sont à Saverne !… Les Hürting !… Le passé revivait.

Elle questionna Marianne avidement. Celle-ci avait appris la nouvelle par le jardinier. Leur maison était ouverte et il avait vu la vieille dame à une de ses fenêtres.

Louise, envahie par les souvenirs, allait et venait avec agitation. Elle se retenait pour ne pas se rendre immédiatement chez les vieux Alsaciens. Le présent s’effaçait dans une sérénité soudaine. Il lui semblait qu’elle allait en-