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salle qui sert de magasinage du chemin de fer de Raon, lorsque le capitaine me rencontrant, me demanda de chercher 15 hommes de bonne volonté pour garder un pont de chemin de fer voisin, qu’on devrait faire sauter si les Prussiens essayent de le dépasser. Je me rendis donc avec un sergent, un caporal et dix des nôtres au village de Thiaville où se trouvait ce pont. Je fis quatre heures de garde cette nuit sans rien voir, mais le matin vers midi au moment de me mettre à table, la sentinelle cria « aux armes ! » Elle voyait l’ennemi s’avancer au galop vers Raon-l’Étape. Nous courons pour prévenir en ville, et ma foi ! il était temps. Notre capitaine était absent, les officiers nous rassemblèrent aussitôt et nous nous dirigeâmes vers la montagne. Nous y étions à peine, qu’une pluie de balles, d’obus et de boulets vint nous avertir que l’ennemi connaissait notre position. Nous en prîmes une autre et à notre tour nous nous mîmes à canarder d’une