Mais on se ressaisit vite ; dès les premiers jours de Septembre s’organisent les gardes nationales sédentaires. « Tous les jours, écrivait un journal local[1], un certain nombre de gardes nationaux se rendent dans la cour du collège (St-Dié) pour y faire l’exercice, ils sont commandés par d’anciens militaires. »
Dans tous les chefs-lieux de canton la garde nationale faisait l’exercice, comme à Saint-Dié.
Après Sedan, à l’appel du nouveau préfet des Vosges, M. Georges, la défense s’organise énergiquement ; les volontaires et corps francs accourent de tous les coins de la France vers la frontière, « guidés par un secret instinct qui leur montrait les Vosges comme le lieu le plus propice à une guerre de partisans, et le débouché le plus sûr et le plus facile sur les communications avec les armées d’invasion[2]. »