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Page:Foucaux - Le Religieux chassé de la communauté, 1872.djvu/6

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en opulence du dieu des richesses. Il avait pris une femme de la même classe que lui, mais malgré sa tendresse pour elle il n’avait pas d’enfants. Dans son désir d’en avoir, il avait adressé des prières à Civa, à Indra et à un grand nombre d’autres dieux, tels que les dieux des jardins, des bois, des carrefours, etc., et n’avait négligé aucune des prières qui, dans ce monde, amènent la naissance d’un fils ou d’une fille.

Enfin, à force de faire des prières, un être descendit de la demeure des dieux, et (par la transmigration) entra dans le sein de son épouse Pradjâpatî.

Il y a des signes pour reconnaître si l’enfant que la mère porte dans son sein sera un garçon ou une fille. Si c’est un garçon, il s’appuie sur le côté droit ; si c’est une fille, elle s’appuie sur le côté gauche.

Pradjâpatî, joyeuse, étant allée trouver son mari, lui dit : — Seigneur, je suis enceinte ; et, comme je sens l’enfant s’appuyer sur le côté droit, ce sera un fils. Soyez donc content !

Le chef des marchands fut rempli de joie et, redressant le haut de son corps en étendant la main droite, il s’écria : — Depuis bien longtemps j’avais le désir de voir le visage d’un fils né d’une femme égale et non inférieure à moi. Puisse celui-ci suivre mes traces, être l’héritier de mes biens et perpétuer pour longtemps ma famille ! De sorte que, quand nous ne serons plus, moi et sa mère, il reste des descendants, et même plusieurs, qui fassent encore des dons et d’autres bonnes œuvres. Tels furent les vœux qu’il fit.

Tant que l’enfant fut dans le sein de sa mère, celle-ci, pour que