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Page:Gautier - Isoline et la Fleur Serpent, Charavay frères, 1882.djvu/273

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LA TUNIQUE MERVEILLEUSE.

IV

Peu de temps après cette aventure, Koo-Li, plus maigre et plus effaré que jamais, vint trouver Cœur-de-Rubis dans sa maison. Il le regarda longtemps avec terreur avant d’oser lui adresser la parole.

— « Eh bien ! tu ne sembles pas très bien portant, mon pauvre Koo-Li, dit le jeune homme en riant ; aurais-tu eu quelque indigestion depuis que je ne t’ai vu ?

— Oh ! non ! dit Koo-Li. Depuis huit jours, rien à manger : à l’heure des repas on mettait un manteau ; mais, moi, j’ai dévoré des rats.

— Veux-tu manger quelque chose ?

— Oh ! oui, dit Koo-Li.

— Mais que venais-tu me dire ? »

Le maigre enfant prit une figure lamentable et trembla de tous ses membres.

— « Pas de feu, pas de dîner depuis huit jours, dit-il ; noble maître est mort.

— Eh ! grand poussah ! s’écria Cœur-de-Rubis,