Aller au contenu

Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Qu’il se présente une femme comme vous, et c’est de quoi me rendre meilleur que je ne suis.

MARTHE.

Parlez vrai, monsieur : n’auriez-vous encore rien trouvé ? Le cœur ne s’est-il pas attaché quelque part ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Le proverbe dit : Une maison qui est à vous, et une brave femme, sont précieuses comme l’or et les perles.

MARTHE.

Je demande si vous n’avez jamais obtenu des faveurs de personne ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

On m’a partout reçu très-honnêtement.

MARTHE.

Je voulais dire : votre cœur n’a-t-il jamais eu d’engagement sérieux ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Avec les femmes, il ne faut jamais s’exposer à badiner.

MARTHE.

Ah ! vous ne me comprenez pas.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

J’en suis vraiment fâché ; pourtant, je comprends que… vous avez bien des bontés.

Ils passent.
FAUST.

Tu me reconnus donc, mon petit ange, dès que j’arrivai dans le jardin ?

MARGUERITE.

Ne vous en êtes-vous pas aperçu ? Je baissai soudain les yeux.