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Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/187

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Scène V.


LE ROI, endormi dans le grenier, SALTABADIL et MAGUELONNE dans la salle basse, BLANCHE dehors.
Blanche, venant à pas lents dans l’ombre, à la lueur des éclairs. Il tonne à chaque instant.

Une chose terrible ? — Ah ! je perds la raison.
— Il doit passer la nuit dans cette maison même.
— Oh ! je sens que je touche à quelque instant suprême ! —
Mon père, pardonnez, vous n’êtes plus ici,
Je vous désobéis d’y revenir ainsi ;
Mais je n’y puis tenir. —

S’approchant de la maison.

Mais je n’y puis tenir. —Qu’est-ce donc qu’on va faire ?
Comment cela va-t-il finir ? — Moi qui naguère,
Ignorant l’avenir, le monde et les douleurs,
Pauvre fille, vivais cachée avec des fleurs,
Me voir soudain jetée en des choses si sombres ! —
Ma vertu, mon bonheur, hélas ! tout est décombres !
Tout est deuil ! — Dans les cœurs où ses flammes ont lui
L’amour ne laisse donc que ruine après lui ?
De tout cet incendie il reste un peu de cendre.