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Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/188

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Il ne m’aime donc plus ! —

Relevant la tête.

Il ne m’aime donc plus ! —Il me semblait entendre,
Tout à l’heure, à travers ma pensée, un grand bruit
Sur ma tête. Il tonnait, je crois. — L’affreuse nuit !
Il n’est rien qu’une femme au désespoir ne fasse.
Moi qui craignais mon ombre ! —

Apercevant la lumière de la maison.

Moi qui craignais mon ombre ! —Oh ! qu’est-ce qui se passe !

Elle avance, puis recule.

Tandis que je suis là, Dieu ! j’ai le cœur saisi,
Pourvu qu’on n’aille pas tuer quelqu’un ici !

Maguelonne et Saltabadil se remettent à causer dans la salle voisine.
Saltabadil.

Quel temps !

Maguelonne.

Quel temps ! Pluie et tonnerre.

Saltabadil.

Quel temps ! Pluie et tonnerre.Oui, l’on fait à cette heure
Mauvais ménage au ciel ; l’un gronde et l’autre pleure.

Blanche.

Si mon père savait à présent où je suis !