Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/208

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Les univers punis dont la clameur s'élance, Les bagnes monstrueux de l'ombre, font silence, Et dans la nuit des noirs arrêts Cessent de secouer les chaînes qui leur pèsent, Comme le soir, au pas d'un voyageur, se taisent Les grenouilles dans le marais.

Il tient une balance immense en équilibre ; Il met dans un plateau les cieux, la mer qui vibre, Ceux qui sur le trône ont vécu, Le monde et ses clartés, le mystère et ses voiles, Et l'abîme jetant son écume d'étoiles ; Dans l'autre il met Caton vaincu,

Ce qu'il est ? regardez au-dessus de vos têtes ; Voyez le ciel, le jour, la nuit ! Ce que vous êtes ? Cherchez dans votre cendrier. Son année est sans fin. Prosternez vos pensées. Les constellations sont des mouches posées Sur l'énorme calendrier.