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Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/320

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La force, en ces grands jours où le droit triomphait ! Cela ne sera pas ! Quelle que soit l'injure, Quelque affreuse que semble être cette gageure Du funeste Aujourd'hui contre le fier Demain, Nous sommes les vivants profonds du droit humain ; Ayons foi. Ces fléaux et ces rois d'un autre âge Passeront. Quels que soient l'affront, le deuil, l'outrage, L'énigme et la noirceur apparente du sort, On cesse de haïr la nuit quand l'aube en sort ! Et, France, tu vaincras, ô prêtresse, ô guerrière, Tes tyrans par l'épée et Dieu par la prière ! Oui, prêtres, nous prions. Je crois, sachez-le bien. Comme le vert palmier craint l'autan libyen, Nous craignons pour nos fils votre enseignement triste ; Ah ! vous ébranlez tout, prêtres. Mais Dieu résiste. Nous l'avons dans nos cœurs, et pas déraciné. Je veux mourir en lui, car en lui je suis né ; Et je sens dans mon âme où tout l'aime et le nomme Que c'est du droit de Dieu qu'est fait le droit de l'homme.


                              LE CHŒUR

Une fois que le vrai s'est mis en marche, il va Droit au but, et toujours l'avenir arriva.


                              LE POËTE