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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/106

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ou des pâtisseries. Il servait à chacun ce qu’il voulait, et souvent même des fruits ou des légumes hors de saison. Les fakîhs venaient le trouver pour lui demander des emplois. Il investissait les uns et destituait les autres. Toutes ces nouvelles concernant Almorchidy étaient répandues au loin, et étaient devenues notoires ; et Almélic annâcir lui avait plusieurs fois rendu visite dans sa zâouïah.

Je sortis de la ville d’Alexandrie dans le dessein d’aller trouver ce cheikh (que Dieu nous en fasse profiter !), et j’arrivai à la bourgade de Téréoudjeh, qui est éloignée d’une demi-journée d’Alexandrie. C’est une grande bourgade où résident un kàdhi, un ouâli (gouverneur) et un nâzhir (inspecteur). Ses habitants sont remplis de nobles qualités et de politesse. J’ai eu des relations avec son kâdhi, Safy eddîn ; son khatîb, Fakhr eddin, et avec un habitant distingué, que l’on appelait Mobàrec et que l’on surnommait Zeïn eddîn. Je logeai à Téréoudjeh chez un homme pieux, vertueux et jouissant d’une grande considération, que l’on nommait Abd alouahhâb. Le nàzhir Zeïn eddin Ibn alouâïzb me donna