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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/114

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Les boutiquiers allument des bougies dans leurs boutiques, et la population accompagne le kâdhi jusqu’à sa maison ; après quoi elle s’en retourne. Telle est leur manière d’agir chaque année.

D’Abiâr je me dirigeai vers Almahallah alkébîrah (le grand quartier), ville célèbre et possédant de beaux monuments. Ses habitants sont nombreux et sa population réunit toutes les bonnes qualités. Elle possède un kâdhi et un ouâly suprêmes. Le kâdhi des kâdhis, lors de mon arrivée à Almahallah alkébîrah, était malade et alité dans un verger à lui appartenant, et situé à deux parasanges de la ville. Il s’appelait Izz eddîn Ibn alachmarîn (ou, d’après une autre leçon, fils du prédicateur d’Ochmouneïn). J’allai le visiter, en compagnie de son substitut, le fakîh Abou’lkàcim, fils de Bénoùn almàliky attoùnécy et de Cherf eddîn Addamîry, kâdhi de Mahallah Ménoùf. Nous passâmes un jour chez lui, et la conversation étant venue à rouler sur les hommes pieux, j’appris de lui qu’à un jour de distance de Mahallah kébîrah,