Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/137

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Si, au contraire, il reste, ne fût-ce que d’une coudée, au-dessous de seize coudées, l’impôt territorial décroît. S’il s’en faut de deux coudées qu’il atteigne ce dernier chiffre, les populations implorent de la pluie, et le dommage est considérable. Le Nil est un des cinq plus grands fleuves du monde, qui sont : 1° le Nil ; 2° l’Euphrate ; 3° le Tigre (Didjlet) ; 4° le Seïhoûn ; et 5° le Djeïhoûn. Cinq autres fleuves leur ressemblent sous ce rapport, savoir : 1° le fleuve du Sind, que l’on appelle Bendj âb (les cinq fleuves) ; 2° le fleuve de l’Inde, que l’on appelle Canc (Gange), où les Indiens vont en pèlerinage, et dans lequel ils jettent les cendres de leurs morts, car ils prétendent qu’il sort du paradis ; 3° le fleuve Djoûn (Djoumna), qui se trouve aussi dans l’Inde ; 4° le fleuve Etel (Volga), qui arrose les steppes du Kifdjak et sur les bords duquel est la ville de Séra ; et 5° le fleuve Sarou [arabe] pour [arabe] ou mieux [arabe], mot mongol, qui signifle Jaune), dans le Khitha (Chine septentrionale), sur la rive duquel s’élève la ville de Khàn Balik (Péking), d’où il descend jusqu’à la ville de Khinsa (Hangtcheou-fou, capitale du Tche-kiang), puis jusqu’à la ville de