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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/142

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Kifdjak. Almélic annàcir (que Dieu lui fasse miséricorde !) était doué d’un caractère généreux et de mérites considérables. Il suffit à sa gloire d’avoir fait preuve d’une tendance prononcée à honorer les deux villes saintes et nobles (la Mecque et Médine), et d’avoir accompli annuellement des œuvres de bienfaisance qui venaient en aide aux pèlerins, en leur fournissant les chameaux nécessaires au transport des provisions et de l’eau, pour ceux qui seraient sans ressource, pour les pauvres, ou bien pour servir de montures à ceux qui resteraient en arrière ou seraient dans l’impuissance de marcher ; cela tant sur la route de l’Égypte à la Mecque, que sur celle de Damas à la même ville. Il construisit aussi une grande zàouïah à Siriàkos, en dehors du Caire. Mais la zàouïah qu’a bâtie à l’extérieur de sa noble résidence, la ville brillante (de Fès), notre seigneur le prince des croyants, le défenseur de la religion, le refuge des pauvres et des malheureux, le lieutenant de Dieu sur la terre, celui qui accomplit les œuvres obligatoires et surérogatoires de la guerre sainte, Abou Inàn (que Dieu l’assiste, le fasse triompher, lui facilite une victoire éclatante et le fasse prospérer !) ; cette zàouïah, dis-je, n’a pas sa pareille dans