Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/143

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tout l’univers, pour l’agrément de la situation, la beauté de la construction et ses ornements en plâtre, tels que les Orientaux n’en pourraient faire de semblables. Nous mentionnerons ci-après les édifices qu’il a élevés dans ses états (que Dieu les protège et les garde en prolongeant son règne !), tant collèges qu’hôpitaux et zàouïahs.


DE QUELQUES ÉMIRS DU CAIRE.

On remarquait parmi eux : 1° l’échanson d’Almélic annâcir, l’émir Boctomoûr (c’est lui qu’Almèlic annâcir a fait périr par le poison, ainsi qu’il sera raconté) ; 2° le nâïb (lieutenant, vice-roi) d’Almélic annâcir, Arghoûn addèvâdâr (le porte-écritoire), qui vient immédiatement après Boctomoûr, sous le rapport du rang ; 3° Thochtho, surnommé le pois chiche vert. Il est au nombre des meilleurs émirs, et répand de nombreuses aumônes sur les orphelins, leur fournissant le vêtement et l’entretien, et payant quelqu’un