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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/153

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l’aiguille avec laquelle il s’appliquait le cohl (collyre), l’alêne qui lui servait à coudre ses sandales et le Coran du prince des croyants, Aly, fils d’Abou Thàlib, écrit par lui-même. On dit que le vizir acheta les illustres reliques du Prophète que nous avons indiquées, pour la somme de cent mille dirhems (environ soixante et quinze mille francs). Il a bâti le couvent et a légué les fonds nécessaires pour y servir à manger à tout venant, et payer un traitement aux gardiens de ces nobles objets, (Que Dieu daigne lui faire obtenir le but pieux qu’il s’est proposé !)

Je quittai le couvent et je passai par Moniat Alkàïd (le jardin du général), petite ville située sur le bord du Nil. De cet endroit je me rendis à la ville de Boùch, qui est celle de l’Égypte qui produit le plus de lin. On en exporte dans tout le reste de l’Égypte et dans l’Afrikiyah. Je partis de Boùch et arrivai à la ville de Délàs, qui abonde en lin.