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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/154

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comme celle que nous venons de mentionner, et d’où l’on en exporte aussi dans les diverses parties de l’Égypte et dans l’Afrîkiyah. Je me rendis de Délàs à la ville de Bibâ, puis à celle de Behnérah [Oxyrynchus], qui est une grande cité et qui possède beaucoup de jardins. On y fabrique d’excellentes étoffes de laine. Parmi les personnes que j’y vis, je citerai le kàdhi de la ville, le savant Cherf eddin, homme distingué et doué d’une âme généreuse. J’y rencontrai aussi le pieux cheïkh Abou Becr Al’adjémy, chez lequel je logeai, et qui me donna le festin d’hospitalité.

Je partis de Behnérah pour la ville de Moniat ibn Khacib. C’est une ville d’une étendue considérable, bâtie sur la rive du Nil ; elle l’emporte véritablement sur les autres villes du Sa’îd et possède des collèges, des mausolées, des zàouïahs et des mosquées. C’était jadis un village appartenant à Khacîb, gouverneur de l’Égypte.