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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/214

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Car cette ville est le lieu de mon désir, le séjour que je souhaite, et le point de mire de mes vœux (littéral, la kiblah des vœux).

Elle possède Djewchen (montagne qui domine Alep à l’occident) et Bithiàs ; et dans elle résident des hommes vraiment généreux.

Quelle pâture on y trouve pour satisfaire l’œil et l’esprit ! Les souhaits y sont abreuvés à pleine coupe.

Les oiseaux qui chantent annoncent leur gaieté ; les branches des arbres se penchent pour s’embrasser.

En haut de la citadelle appelée Achchahbâ (la grise), se voient dans tout son circuit, les étoiles du ciel qui l’environnent en guise de ceinture.


Reprenons le récit du voyage. A Alep se trouve le roi des émirs, nommé Arghoùn eddéwàdàr (le porte-encrier) ; il est l’émir principal du roi Nàcir. C’est un jurisconsulte renommé pour sa justice, mais il est avare. Les kâdhis (en chef), à Alep, sont au nombre de quatre, un pour chacune