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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/249

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dorées de son crépuscule du soir, au moment où a lieu le coucher du soleil ; ni les temps de ses foules agitées, ni les époques de ses joies célèbres. Du reste, il a particularisé suffisamment les faits, celui qui a dit de Damas : « Je l’ai trouvé tel que les langues le décrivent, et l’on y voit tout ce que l’esprit peut désirer et tout ce qui peut plaire aux yeux. »

Ibn Djozay reprend : « Ce que les poètes ont dit touchant la description des beautés de Damas est si nombreux, qu’on ne saurait s’en rendre compte. Mon père récitait fréquemment les vers suivants sur cette ville, lesquels sont de Cherf eddîn, fils de Mohcin : »

Et Damas ! j’éprouve pour lui un penchant qui me tourmente, bien qu’un dénonciateur m’importune, ou qu’un critique me presse.

C’est une contrée dont les cailloux sont des perles, la terre de l’ambre gris, et les souffles du nord comme un vin frais.

L’eau y coule bruyamment des lieux élevés et figure des chaînes : et