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c’est Damas ; et s’il est dans le ciel, cette ville lutte de « gloire avec lui, et égale ses beautés. »

Ibn Djozay dit : « Un poète de Damas a composé des vers dans ce sens, et il s’exprime ainsi : »

Si le paradis de l’éternité est placé sur la terre, c’est Damas, et pas d’autre ville que celle-ci.

S’il est dans le ciel, il lui a départi son atmosphère et son attrait.

La ville est excellente, et le maître clément (c’est-à-dire : Dieu est indulgent). Jouis donc de ce trésor, au soir et au matin. (Coran, xxxiv, 14.)

La ville de Damas a été mentionnée par notre cheïkh traditionnaire, le voyageur Chams eddîn Abou Abd Allah Mohammed, fils de Djâbir, fils de Hassan elkeïcy elouâdïàcby (originaire de Cadix), habitant à Tunis. Il a cité le texte d’Ibn Djobeïr, puis il a ajouté ce qui suit :

« L’auteur a bien parlé dans la description qu’il a faite de cette ville, et il s’est exprimé, à ce sujet, d’une manière sublime. Ceux qui ne l’ont pas vue désirent la connaître, par suite de ce qu’il en a dit. Quoiqu’il n’ait pas séjourné beaucoup à Damas, il en parle éloquemment, et avec la véracité d’un savant très-profond. Mais il n’a pas décrit les teintes