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Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/295

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LEUR ORIGINE.

par exemple, dit, sur l’autorité de Youçof-el-Ouerrac, qui tenait ses renseignements d’Aïoub, fils d’Abou-Yezîd (l’homme à l’âne)[1], qu’ils étaient fils du même père, mais les généalogistes du peuple berbère, tels que Sabec-Ibn-Soleiman-el-Matmati, Hani-Ibn-Masdour (ou Isdour) -el-Koumi et Kehlan-Ibn-Abi-Loua[2] déclarent que les Beranès sont enfants d’un Berr qui descendait de Mazîgh, fils de Canaan, tandis que les Botr ont pour aïeul un autre Berr qui était fils de Caïs, et petit-fils de Ghailan. Quelquefois, même, on donne ce dernier renseignement sur l’autorité d’Aïoub, fils d’Abou-Yezîd ; mais la déclaration d’Aïoub lui-même, telle qu’Ibn-Hazm nous l’a transmise, doit être accueillie par préférence, à cause de l’exactitude bien reconnue de cet auteur.

Selon la plupart des généalogistes, les Beranès forment sept grandes tribus : les Azdadja, les Masmouda, les Auréba, les Adjîça, les Ketama, les Sanhadja et les Aurîgha. Sabec-Ibn-Soleiman et ceux qui suivent son autorité y ajoutent les Lamta, les Heskoura et les Guezoula.

« L’on rapporte, dit Abou-Mohammed-Ibn-Hazm, que Sanhadj et Lamt étaient fils d’une femme nommée Tîzki et que l’on ignore le nom de leur père. Cette femme devint l’épouse d’Aurîgh dont elle eut un fils nommé Hoouar. Quant aux deux autres [Sanhadj et Lamt], tout ce que l’on sait à leur égard se borne au fait qu’ils étaient frères de Hoouar par leur mère. Quelques personnes, ajoute le même auteur, prétendent

  1. Voyez pour Aïoub la note page 28 de ce volume. — Dans un autre volume de cet ouvrage on trouvera l’histoire d’Abou-Yezîd, surnommé l’homme à l’âne. — Youçof-el-Ouerrac (le libraire, le marchand de papier) vivait vers la fin du 4e siècle de l’hégire et habitait, probablement, la ville de Cordoue. — Dans la note 5 de la page 18 de ce volume, il est question d’Ibn-Hazm.
  2. Dans un des chapitres suivants, l’auteur donne quelques renseignements sur Sabec-Ibn-Soleiman et sur Kehlan-Ibn-Abi-Loua. Quant à Hani-Ibn-Masdour (ou Isdour), il appartenait à la tribu berbère des Koumïa, mais on ignore à quelle époque il vivait.