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Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/296

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HISTOIRE DES BERBÈRES.

qu’Aurîgh était fils de Khabbouz, fils d’El-Mothenna, fils d’Es-Sekacek, fils de Kinda, ce qui est absurde. »

« Les tribus de Ketama et de Sanhadja, dit Ibn-el-Kelbi[1], n’appartiennent pas à la race berbère : elles sont branches de la population yémenite qu’Ifrîcos-Ibn-Saïfi établit en Ifrîkïa avec les troupes qu’il y laissa pour garder le pays. »

Voilà, en somme, les opinions que les investigateurs les plus exacts ont énoncées au sujet des origines berbères.

A la branche d’Azdadja appartiennent les Mestaça[2], les Masmouda, et les Ghomara. Ceux-ci sont les enfants de Ghomar, fils de Mestaf, fils de Felîl, fils de Masmoud.

D’Aurîgh sortent les Hoouara, les Meld, les Maggher et les Calden ;

De Hoouara, les Melîla et les Beni-Kemlan ;

De Meld, les Satat, les Ourfel, les Ouacîl et les Mesrata. Comme ces dernières familles eurent pour aïeul Lehan, fils de Meld, on les désigne collectivement par le nom des Lehana. A cette catégorie on ajoute même quelquefois le nom des Melîla.

Maggher, fils d’Aurîgh, eut pour fils Maouès, Zemmor, Keba et Mesraï ;

De son frère Calden naquirent Camsana, Ourstîf, Bîata et Bel.

Les Botr, descendants de Madghis-el-Abter, forment quatre grandes familles : les Addaça, les Nefouça, les Darîça et les enfants de Loua l’aîné. Ces branches ont pour souche commune Zahhîk [ou Zeddjîk], fils de Madghis.

Les Addaça, enfants d’Addas, fils de Zahhîk, forment plusieurs branches et se confondent avec les Hoouara. La raison en est que la mère d’Addas, après avoir été la femme de Zahhîk, épousa Aurîgh-Ibn-Bernès, cousin de son premier mari et père de Hoouara. Addas étant ainsi devenu frère de Hoouara, ses descendants sont tous classés au nombre des enfants de celui-ci.

Voici les noms des fils d’Addaça : Sefara, Andara, Henzouna,

  1. Voyez note page 86.
  2. Ce mot peut aussi se prononcer Mecettaça.