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Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/64

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ÉCHALOTE CONTINUE…

moutons et demeurait tranquille dans sa bonne pelure.

Non, elle n’était plus assez naïve pour s’intéresser aux montages de coup et croire aux farceurs occupés à vous faire prendre des vessies pour des lampions. Mais la Grande Bringue ne lui préconisait pas les mages de foires banlieusardes ni ces sorcières de faubourgs qui, avec certaines pseudo-manucures, composent la vieille garde de la galanterie, celle qui se rend à domicile par tous les temps et ne meurt que sous les autobus.

— J’ignore la foi qu’il convient d’accorder à votre rond-de-cuir transformé en fakir, — répétait Mlle Sirop — mais je vous certifie qu’il existe par le monde des hommes doués d’une fantastique double vue.

— Oui, — répondait Échalote, — vous devez avoir raison. Et puis, faut pas se fier aux femmes. Victor, qui est calé, m’a déjà mis la puce à l’oreille. « Ne porte pas ton argent, m’a-t-il dit, chez toutes ces roublardes, ces sorcières des fesses et des cubes qui, avec leurs ragots imbéciles, te feraient brouiller avec tes amis. Si un jour tu veux avoir une idée de l’oculiste, assiste à une expérience sérieuse. Il y a, paraît-il, rue Victor-Massé, un petit