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CHAPITRE XVIII.

LA PRINCESSE MÉROVINGIENNE ET LA CLASSE DES LOUISE.

I.

La cathédrale paraissait comme un autre monde, quand on comparait le calme dont elle était remplie, avec le bruit et le tapage de la place du marché, en face.

Sur le quarré, le soleil tombait brûlant et radieux, mais sa lumière ardente s’adoucissait en traversant les verres de couleur des grandes fenêtres de l’église, toute pleine de recueillement. Rompant la douce et religieuse clarté, une forte colonnade au chapiteau sculpté, supportait une voûte haute où le pinceau avait dessiné le ciel ouvert avec des anges et des saints en adoration devant le Seigneur.

Comme des arcs-en-ciel au-dessus d’un trône, un baldaquin superbe, tout couvert d’or, chef d’œuvre de Le Vasseur, s’élevait au-dessus du sanctuaire. Des cierges brûlaient sur l’autel et l’encens montait en spirales odorantes vers les arceaux. Puis des anges et des saints paraissaient regarder avec amour, à travers ces nuages errants, la foule agenouillée dans l’adoration.

II.

C’était l’heure des vêpres. L’orgue solennel et le chœur en surplis répondaient à la voix du prêtre. Le vaste temple débordait d’harmonie, et, dans les ins-