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LE CHIEN D’OR

Tout le monde fit chorus. Jamais le lac, jamais la forêt n’avaient tressailli aussi doucement. Le chant ne cessa point jusqu’à ce que les canots fussent arrivés en face d’un petit promontoire… Alors, tout à coup, le silence se fit.

— Voyez donc ! avait crié l’une des jeunes filles, en montrant de la main quelque chose de superbe, au sommet de la côte.

C’étaient trois pins majestueux qui se découpaient sombres et forts au milieu d’un océan de lumière.

— On dirait les flammes d’une immense fournaise allumée par Dieu, remarqua Héloïse de Lotbinière…

— La fournaise ardente dont parle l’Écriture sainte, ajouta Le Gardeur, et au milieu, les trois enfants qui chantent les louanges du Dieu d’Israël.