Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/16

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toute nuë, elle me coucha et me mit ſous le chevet du lit, un lingue fort blanc, elle nous embraſa enſuite Rapineau et moi, et lui dit de me baiſer, après quoi elle ſe rétira, ſurquoi Rapineau quitta ſes habits avec tant de précipitation qu’il parut dans un moment tout nû au bord du lit, quoique je le priſſe encore fort empêché. Je vis donc devant le lit un beau corps blanc et dodû et je vis en bas ſon vît droit comme une pique, ſon membre étoit de grande taille ; alors il m’expoſa toute nûë à la cupidité de ſes yeux, je mis alors une main ſur mon ſein et je couvris de l’autre mes parties naturelles, mais il m’ôta mes mains et y plaça d’une manière hardie les ſiennes, me regardant avec des yeux étincellans, il me baiſa la bouche, le coû, les jouës, le ſein, les têtons, le ventre, et le fit avec un air ſi amoureux que j’en étois ſenſiblement émûë ; alors il me mit le doigt du milieu dans les parties naturelles auſſi profond qu’il pût, pour ſavoir ſi j’étois encore pucelle, puisque la virginité eſt aujourdhui une fleur ſi rare. Etant donc aſſuré, que j’étois encore pucelle, par la petite entrée de ma partie, il me jetta ſur le lit, m’embraſſe et par pluſieurs petites careſſes et des mots amoureux qu’il ſe put imaginer, il tâcha de m’animer au jeu venerien. Moi je ſoupirois, au lieu de parler, je le ré-