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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/17

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pouſſois, un moment après je l’attirois, je fuïois, je m’aprochois. Rapineau voïant cela, me dit : Voilà la clè, prennez la vous-même, vous étes la mienne, pourquoi me refuſer des faveurs qui me ſont ſi juſtement dûës ? Oüi, Rapineau, lui repondis-je, je veux étre toute à vous ; durant cela, ſon membre étoit furieux et ſe battoit la tête contre mes cuiſſes, comme s’il eut été mecontent de ce que nous ne ſaurions nous accorder ſans autre forme de procès, Rapineau m’ouvre par force les cuiſſes avec une des ſiennes et decouvre le chemin, par où il vouloit aller, il monta auſſitôt ſur moi et s’étendit tout de ſon long ſur mon corps ; comment me pouvois-je alors defendre ! je fus ſurpriſe d’étre chargée d’un poids ſi peſant, il tenoit ſon membre à pleine main, comme pour en arrêter les attaques et après qu’il en eut placé la pointe juſtement ſur les levres de ma partie naturelle, Rapineau ſe jetta à corps perdû ſur moi, mais il n’avança rien, puisque les avenuës furent trop étroites pour laiſſer entrer du premier abord un ennemi ſi furieux ; à la premiére et ſeconde ſecouſſe, il ne gagna pas un pouce de terrain, mais quelques ſecouſſes après, je ſentis qu’il éjacula ; il en fit un deluge par tout le dehors, ce fut alors une escarmouche et pas un veritable combat ;