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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/22

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Le danger où j’étois, fit que j’y portai la main et je trouvai que Rapineau ne mentoit pas, mais ce qui reſtoit au dehors étoit le plus gros et le plus nerveux, il me mit la langue à la bouche et après qu’il eût pouſſé quelques coups, ſon membre viril entra plus avant. Je m’écriai, ah malhûreuſe que je ſuis ! vous me tuëz, arrétez-vous, Rapineau, moderez un peu vos attaques, avec tout cela malgré ma douleur, je le tenois fortement entre mes bras et j’avois toûjours mes cuiſſes en haut, pour l’aider par cete poſture à finir bientôt une ſi grande affaire ; enfin à la ſixième ſecouſſe, après que Rapineau eut ramaſſè toutes ſes forces, il fit entrer ſon membre viril triomphant, dans une place qui s’étoit ſi bien defenduë, le lit qui étoit le champ de bataille en trembla et je penſai qu’il feroit briſé, je m’écriai plus haut que jamais et priai Rapineau de retirer de la playe la flêche dont il m’avoit percée jusqu’aux entrailles. Maintenant, ajouta-t-il, je vous peux dire, que d’une pure viérge vous étes devenuë une femme tres chaſte, vous ne devez plus rien apréhender, le chemin eſt ouvert à vous et à moi, toutes vos douleurs ſont paſſées, je m’en vai arroſer de cete liqueur de Venus tout le dedans de votre parterre et je vous donnerai quelques baiſers qui voux ſerviront de ſignal, à peine eut-il ache-