Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/23

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de parler, qu’il me baiſa et je me ſentis en meme tems mouiller jusqu’aux entrailles d’un fang chaud et visqueux, tout le plaiſir que j’eus cete fois, fut une legére demangeaiſon, mais il ne fut pas de même de Rapineau, les baiſers continuels, ſes attouchemens, ſes mots tendres, entremêlés de ſoupirs amoureux, ſes yeux moitié vifs, moitié mourans, temoignoient aſſez ſon plaiſir. Quoiqu’il eût fait la decharge en vaillant homme, il ne voulut pourtant pas deconner, Rapineau me dit : à meſure que je pouſſerai en bas, pouſſez en haut le plus vigoureuſement que vous pourrez cela ne ſera pas difficile, vous qui étes jeune et robuſte ; je le fis, mes feſſes étoient plus mobiles que les ſiennes. Rapineau dit : pouſſez, ma Venus, que vous me faites plaiſir, mon Amazone je meurs, et moi, Rapineau, lui dis-je, je ſens, ah ---- je ſens et je ne peux dire quoi ; pendant que nous étions ſi étroitement attachés, l’un à l’autre, je ſentis couler la liqueur de Venus, laquelle par ſon chatouillement me provoqua en même tems à la decharge, je me ſentis bruler par tout le corps d’une ſi grande chaleur, que je n’avois plus d’égard à aucune pudeur, je preſſois Rapineau, mes feſſes tremouſſoïent, et les deux ejaculations ſe firent dans le même moment ; la ſemence entra plus profondément dans la