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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/26

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et ſi mordicante, qu’à peine pouvois je la ſuporter, les gémiſſemens que je pouſſois, eveillerent Rapineau, il me regarda fixement et me dit, qu’eſt-ce qui vous fait mal, ma petite, je quittai auſſitôt le pot de chambre, quoique je n’euſſe pas encore achevée, je penſois que vous dormiez, lui dis-je, la rougeur me monte au viſage d’avoir offenſé vos yeux par la vûë d’un objet deshonête, voila ſans doute, reprit-il, un grand mal de vous avoir vû piſſer, ſachez qu’une choſe ceſſe d’étre deshonète ſitôt qu’elle eſt neceſſaire. Baiſer, Boire, manger, dormir, piſſer, &c. ſont des actions dont on ne ſauroit ſe paſſer qu’en ceſſant de vivre et par conſéquent qui n’ont en elles mêmes aucune image de ſaleté. Je me remis d’abord au lit ſans rien repondre, Rapineau me jetta incontinent entre ſes bras et entre ſes cuiſſes, il me baiſoit et me claquoit doucement ſur les feſſes tantôt d’une main, tantôt de l’autre, il me pria de manier ſa lance, afin de l’exciter au nouveau combat, je le fis et en fort peu de tems, je la vis groſſir à vûë d’œil, mettez votre cuiſſe gauche ſur ma droite, me dit Rapineau, je le fis, il pouſſa fort, mais il ne put la mettre dedans à cauſe de notre poſture qui rendoit l’accès plus difficile il me fit lever la cuiſſe gauche encore plus haut, mais pourtant il ne put