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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/33

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ouvrit les lèvres, les refermoit et fit tant que je dechargeai tout d’un coup, mais avec tant de force que ma ſemence ſe pouſſa au dehors, avec toute celle dont j’avois été mouillé. Cela ſurprit Rapineau, qui l’auroit penſé, que vous euſſiez été ſi amoureuſe et ſi propre et ſtilé au jeu ; non, dit-il, en regardant attentivement le Sperme que j’avois dechargé, quelle éjaculation abondante ! Cela vous plait-à dire, lui repondis je, toute cete ſemence que vous voyez verſée, n’eſt pas à moi, c’eſt la votre, elle vous apartient. Il n’importe, dit-il, qu’elle ſoit à vous ou à moi, mais je ſuis bien aiſe que vous avez partagé le jeu avec moi, mais maintenant tenez votre devant à decouvert, je le fis, il me dit de lui manier ſa lance qui commençoit à bander, il m’enconna et fit ſi bien que du premier coup il entra la moitié au dedans, il en reſta encore cinq pouces au dehors, cela fâchoit Rapineau, car il ſembloit qu’il eut voulû y cacher tout ſon corps ; il pouſſa encore avec autant de force, qu’il rompit la barricade, il ſe rendit maitre de la place et entra tout entier dans la citadelle. La douleur que je reſſentis, me fit crier ; Rapineau, vous me tuëz, retirez la flêche de la playe qu’elle m’a faite ; eh, faites-le, s’il vous plait. Point du tout, loin de cela, reprit-il, je vai l’avancer encore ſi je puis et en