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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/54

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de deſſûs ſes têtons et les nùt ſous les feſſes de Fanchon qu’il ſouleva le plus qu’il put, jusqu’à ce qu’il eut fait perdre terre à Fanchon ; elle l’embraſſa cependant étroitement et lui claqua le derrière pour le rendre encore plus furieux. Naurin la careſſa tellement qu’elle dechargea encore une fois, elle s’écria, je n’en peux plus, petit Naurin, je me meurs, ah ! mais dans ce moment, Naurin éjacula la ſemence ſi chaude, que Fanchon penſa, qu’il lui brûleroit l’ame, parce que cete conjonction fut fort lubrique et de plus chatouillant. Pourtant puisque le plaiſir de Venus n’eſt pas éternel, il fallut mettre fin à leurs careſſes, néanmoins Naurin pour lui vouloir faire revenir l’apétit, inventa une poſture, qui n’étoit pas impertinente ; il la jetta ſur le lit, lui prit la cuiſſe droite qu’il nùt ſur ſon épaule gauche et lui fit croiſer l’autre par deſſûs, dans cette poſture il l’enconna et ſa lance ſe cacha toute entière dès le ſixième coup ; je ne finirois pas, Ninon, ſi je vous voulois raconter tout par le menû, un jour Naurin ſurprend Fanchon à une fénêtre qui regardoit au jardin, il lui levè doucement la juppe par derrière et lorsqu’elle ſe voulut tourner brusquement pour ſavoir ce que c’etoit, elle apercût Naurin, qui s’éclata de rire derriére elle. Fanchon lui dit : Laiſſez moi, j’ai bien d’autres choſes en tête que le jeu de Venus. Nean-