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introduction

que nous essaierons de prouver dans les pages suivantes.

En notre qualité d’antiquaire campagnard, nous nous plaisons depuis longtemps à colliger nos coutumes et traditions superstitieuses, ainsi que les débris de notre vieux langage, et nous allons nous hasarder à présenter au public un échantillon du produit de nos recherches. — Nous ne comptons pas sur un grand nombre de lecteurs ; mais notre ambition est fort bornée, pourvu que nous rencontrions sur notre route quelque infatigable dénicheur de bagatelles, — indefessus nugarum indagator, — comme disait Burman en parlant de La Monnoye, cela nous suffira, car nous aurons fait un heureux.

Pour mettre de l’ordre dans l’arrangement de matières aussi variées, il nous a paru convenable de diviser notre travail en six parties principales. Dans la première, il sera question de nos fêtes populaires les plus importantes. La deuxième et la troisième embrasseront les plus curieuses de nos croyances, en fait de merveilleux et de superstitions. La quatrième traitera de nos mœurs et coutumes. La cinquième aura pour objet le langage, les locutions originales et les dictons ou proverbes en usage dans nos campagnes. Enfin nous réunirons dans la sixième et dernière division quelques légendes historiques appartenant au Berry, qui n’ont pu trouver place dans le corps de l’ouvrage.

Chemin faisant, nous aurons occasion d’établir plus d’un rapprochement entre les mœurs et les coutumes