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Page:Laisnel de La Salle - Croyances et légendes du centre de la France, Tome 1.djvu/36

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LIVRE PREMIER

FÊTES POPULAIRES


CHAPITRE PREMIER

NOËL.
LA COSSE DE NAU. — LES CORNABŒUX.
LES NAULETS, ETC., ETC.

Sol novus oritur…
(Office de Noël.)
……Lucido surgens thoro,
Sol verus, orbem visitas.
(Hymne de Noël.)

Nous appelons, en Berry, cosse de Nau, ce que l’on nomme ailleurs souche ou bûche de Noël [1].

  1. Nous disons cosse (codex) pour souche :

    « Il les recueillait et les cachait dans un trou d’arbre ou sous une cosse de bois. » (George Sand, la Petite Fadette.)

    Et Nau, chez nous, signifie Noël. Ce mot était employé en ce sens par nos pères et par Rabelais :

    Au sainet Nau chanteray……
    Car le jour est fériau
    Nau ! Nau ! Nau !
    Car le jour est fériau.
    (Anciens Noëls. — Bibl. imp., cot. y.)

    « Nau ! Nau ! Nau ! le jour est fériau, dist Epistemon. » (Pantagruel.)

    Dans quelques contrées du Berry, on connaît encore la cosse de Nau sous le nom de Tréfoué, comme en Normandie, Trouffiau, Trufau. — Voy. ces deux derniers mots dans le Glossaire du Centre, de M. le comte Jaubert.