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Page:Lamairesse - L’Inde après le Bouddha.djvu/21

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éclectisme cosmopolite de toute, la science religieuse de son époque, dans lequel dominaient les idées Indiennes, et où se faisait déjà sentir le génie Grec. On y trouve la croyance aux esprits, et démons, reste ennobli et spiritualisé de l’Animisme ; la transmigration et la rétribution des œuvres, la division en Cénobites et laïques, conceptions presque exclusivement bouddhistes ; enfin et cela, est très remarquable, la croyance en un seul dieu, très vraisemblablement personnel, le dieu des Sémites, déjà, providence dans Isaïe et Jérémie et arianisé par les rapports entre la Perse et la Judée. L’École de Pythagore serait ainsi le commencement du Christianisme défini, en se plaçant au point de vue humain : la fusion du Monothéisme Sémitique avec la Métaphysique Aryenne. Socrate et Platon ont développé ce germe fécond, pendant que les grands prophètes d’Israël universalisaient et humanisaient le Judaïsme. Tous, poussés par un courant supérieur, travaillaient séparément à préparer la grande fusion du génie sémitique et du génie Aryen.

Les éléments grecs dans le système de Pythagore étaient la distinction très nette, entre l’âme et la vie ; l’amour de la gloire et des arts ; et surtout l’importance très grande donnée à l’Harmonie et aux-nombres, etc.

C’est avec raison que l’on a appelé Pythagore le père de la philosophie grecque, car elle dérive du principe posé par lui : l’excellence de l’âme humaine appelée par sa partie divine à la science universelle (théorie de la Sankya et du Bouddhisme) ; elle n’a qu’à se regarder attentivement pour arriver à la vérité (théorie de Lao-Tseu-Chinois). Le γνωθι σεαυτον de Socrate est une des plus vieilles maximes de l’Inde d’où Pythagore a tiré l’examen de conscience prescrit à ses disciples.

Les Pythagoriciens unirent tout ce qui relève du nombre, l’Astronomie, la musique, l’Arithmétique, la géométrie, l’Esthétique et même la danse.

Platon met dans la bouche de Socrate la doctrine de la rémunération par la transmigration : « ceux qui sont adonnés à la volupté, à la bonne chère, à l’intempérance entrent vraisemblablement dans le corps d’animaux semblables. Et ceux, qui n’ont aimé que l’injustice, la tyrannie et les rapines, vont animer des corps de loups, d’éperviers et de faucons. Les autres âmes ont une des-